Si cela n’existe pas, je veux bien l’inventer…

L’artiste n’est pas un doux rêveur qui peint et dépeint des espaces imaginaires purement virtuels. Il crée chaque jour de nouveaux univers remplis d’émotion et de rêves qui construisent notre futur. EG  

 
 
 
 

 Petite française citoyenne du monde ayant grandi au Niger, mes points de vue ont le côté décalé que donnent les expériences riches en aventures. 

Que ce soit en sculpture, peinture, ou écriture, l’insolite  loufoque m’est familier. C’est avec ce même cortège d’humanité et d’animalité que je tisse dans la création graphique et numérique des fils de poésie, de fantaisie et d’humour !

pouce-et-patas

Ma règle d’or : toujours habiller d’âme et d’humour candide les êtres imaginaires que j’invente.

Loufoques, drôles, craquants, ou même parfois étranges et inquiétants, tous sont porteurs d’une émotion ou d’un message destiné à réveiller nos âmes d’enfants, ainsi qu’à sensibiliser l’humanité au respect des êtres vivants, de la nature et de sa biodiversité incroyable.

Mon travail, qu’il soit sculpté ou peint, s’organise par séries. 

Quelques unes de mes séries…

La série Ostreïdes exprime la complexité de la vie dans sa recherche de la forme la plus appropriée à la survie, ainsi que la sagesse de l’esprit appliquée à la transformation de la matière.

C’est un univers imaginaire regroupant des formes de vie échouées venues d’ailleurs qui ont pris forme et trouvé refuge dans des matériaux terrestres inertes devenus inutiles : vieux ceps de vigne noueux, racines d’arbres ou d’arbustes, mais aussi matériaux insolites tels que le bois d’amadouvier, champignon décomposeur de bois hébergé par des arbres morts ou mourants qui, à force de se nourrir de la cellulose du bois de son hôte, devient lui-même du bois,  capsules d’oeufs de raie échouées sur les plages, etc.

Souvent imparfaits comme à l’état d’ébauche, les Ostréïdes, symboles de candeur et d’une certaine force tranquille, honorent la beauté naturelle de la vie sur Terre quand on l’anime d’un simple souffle d’âme…

La série CalbinoOz est quant à elle composée de créatures en bois de calebasse reconnaissables à leur petit pull à mailles ou à pois, ou leur salopette rayée de noir et de blanc, leurs grands yeux en verre soufflé, leur silhouette dodue, ou au contraire très élancée. 

Chaque calebasse est soigneusement choisie pour sa forme, sa tâcheture, sa couleur et ses défauts magnifiques. Ce sont eux qui me guident et m’inspirent. Complété de cellulose de bois surfine, le bois de calebasse prend vie et révèle la douceur de ses rondeurs et teintes texturées parfois incroyables.

La série Alchimistes met en scène hommes et femmes portant turbans ou coiffes et capes aux motifs géométriques proches de l’univers de Klimt, baignés d’or cuivré, inspirés de l’histoire et particulièrement de la Renaissance.  Tous rappellent la précision d’horloger avec laquelle la vie a été conçue et soulignent le rapport étroit que nous entretenons avec la nature et l’univers tout entier.

La série Bestiaire médiéval s’inspire de l’art du bas Moyen-Age, qui a vu fleurir des manuscrits enluminés datant du XIII ème et XIV ème siècle illustrés parfois de chimères incroyables aux traits assez grossiers mais tellement expressifs.
Ces drôleries particulièrement loufoques ont donné lieu à cette série qui recrée dans le style et les teintes de l’époque des drôles inventés ou retravaillés, sur des fonds dorés ou cuivrés ornés de frises et imaginés sur le principe des cartons des tapissiers d’antan, motifs de fleurs ou styles répétés ici ou là pour meubler le tableau.

La série Falunes, peinte au lavis d’encre de Chine ou d’acrylique, comprend des êtres lunaires connectés. Elle rend hommage à la candeur, l’union universelle des êtres et la rondeur maternelle de la Lune. 

La série Encres chimériques comporte de nombreux portraits peints au lavis d’encre de Chine mixé d’acrylique ou dessinés au fusain, dans un rendu de tonalités  blanches grises, noires et sepia ou brunes et blanches. Burlesques, les personnages représentés sont souvent très proches de l’univers de Tim Burton, avec des bouilles de piafs hilarants ou des mômes aux yeux clairs candides ou inquiets.

La série Chats présente des chats souvent noirs et ébouriffés se prélassant ou dormant sur des coussins douillets, sur un toit, ou n’importe où comme ils savent bien le faire ! Tous ont un air paisible, sauvage, aux aguets, curieux, et inquiet… comme les chats qui ont peuplé et peuplent encore ma vie depuis ma plus tendre enfance. La nature a créé à travers les félins, qu’ils soient sauvages ou domestiqués, une beauté parfaite qui inspire l’admiration et le respect !

Série de mes débuts professionnels, l’univers des PluminoOz comporte des créatures en plumes sculptées aux yeux irisés reflétant la lumière. Elles sont présentées sous forme de tableaux-sculptures. C’est une véritable tribu avec une histoire, dont le chat noir Attileon, accompagné de son conte, signe la première peluche, leur univers étant ainsi mis à la portée des enfants.

Dans cet univers volatile, les chats ne sont pas les seuls à avoir la part belle. Les loups viennent aussi roder, mais ce ne sont jamais des méchants, et si d’aventure on les voit s’approcher des habitations, c’est toujours parce que leur ventre crie famine ou qu’une portée de louveteaux les attend quelque part…

La série des Loufoques en laine feutrée présente des créatures insolites et loufoques réalisées à partir de laine cardée naturelle. Tout droit sortis de mon imaginaire, elles sont à la fois candides et inquiétantes à la Tim Burton, ou juste un peu décalées…

L’écriture fait aussi partie de mon univers artistique, comme indissociable de ma création plastique, car dans mon monde chaque être a une âme et une histoire. Déjà toute petite, j’adorais lire,  et écrire des poèmes et des nouvelles !

J’ai bien grandi depuis, mais je continue dès que possible à écrire des contes, nouvelles, ou romans fantastiques ou humoristiques, souvent les deux, racontant l’humanité, les bonnes valeurs, les quiproquos, les aventures et les rédemptions à la faveur d’une prise de conscience… 

La série SakinoOz défend une cause : réalisés dans des sacs à mains en fausses écailles déstructurés, ces derniers se transforment en bêtes à écailles, par opposition aux bêtes à écailles transformées en sacs à main…