A propos d’Eleanor Gabriel

Qui suis-je ? Avant tout une amoureuse de la nature tournée vers la poésie et l’innocence héroïque, plasticienne et écrivain à la fois. 
Petite, je voulais devenir écrivain ou vétérinaire… La vie m’a poussée à devenir finalement juriste de formation, avec un DEA de droit privé mention carrières judiciaires. Puis un jour j’ai choisi de quitter mes habits d’assureur Grands Risques Techniques Internationaux pour réaliser un rêve d’enfant : devenir artiste professionnelle à mon compte. 
De parents professeurs, enseignants coopérants, papa prof de maths et maman de français, d’histoire et d’arts plastiques, j’ai passé toute ma petite enfance au Niger (en Afrique), dans un Sahel au désert aride mais magnifique : le Sahara. Puis 2 ans en tant que collégienne française à l’Ile Maurice, île baignée de légendes et de récits entre Paul et Virginie et la disparition des dodos, ont complété cette vie riche en découvertes.
 
Au Niger, nous vivions portes closes le jour pour ne pas laisser rentrer la chaleur extrême, et portes ouvertes sur un ciel d’un noir pur et étoilé la nuit…  J’étais toujours entourée d’amis, humains mais aussi moins humains, comme les singes patas ou encore les vautours charognards du Niger… Mon père me ramenait de brousse des animaux blessés ou rescapés à sauver, l’idée de lier nature et guérison était déjà là, sans que je devine qu’il s’agirait plus tard de guérir des âmes ou en créer… 
Au Niger,  j’ai appris à vivre aux côtés de la nature sans le confort classique : oui nous étions expat, mais pas de télévision, pas de baignoire, pas de bonbons… Par contre beaucoup d’animaux, et même des insectes dangereux : la dengue véhiculée par les moustiques m’a attrapée quand nous sommes arrivés au pays, j’avais à peine 2 ans et demi, à l’époque on ne pouvait rien fare d’autre que prier…et la tente à oxygène, et au final c’est moi qui ai gagné…
Rêver, jouer, créer avec trois fois rien, écrire des histoires laisse à l’esprit la part belle pour concevoir de nouveaux univers sans massacres et sans injustices.  
Devenue épouse puis maman à plusieurs reprises, je me suis replongée dans l’écriture. Ma première nouvelle,  la Bête de Paname, fut publiée en 2007 par un petit éditeur.  Elle mettait en scène avec humour un héros naïf et romanesque prêt à démystifier le metro parisien. En 2015,  la nouvelle s’est étoffée et a donné naissance à un roman publié en 100 exemplaires via un financement participatif. Pas d’édition  officielle pour le moment, j’attends sans doute l’éditeur prince charmant rempli d’humour qui aura envie de découvrir cette Bête…
Fin décembre 2014 , les Editions Unicité ont publié mon conte pour enfants La langue au chat, que j’ai fait illustrer par des enfants malades de l’hôpital Necker dans l’idée et l’espoir que cela les aiderait à guérir plus vite en leur permettant d’être cause sur quelque chose.
Et puis la plume d’oiseau est réapparue dans mon univers, plumes de pintades, de poules, réminiscence sans doute de celles que je collectionnais enfant comme des trésors… Et ainsi sont nées les créatures emplumées de l’univers PluminoOz, jusqu’à la création longue et patentée de la première peluche de cet univers destinée à faire vivre  le conte associé, l’étrange histoire du chat Attileon, chat noir ébouriffé que la magie mènera sur les sentiers de la rédemption avec une prise de conscience sur la nécessité de respecter les êtres différents et la biodiversité…

Ma démarche artistique ?

Citoyenne du monde depuis toujours, poète et créatrice depuis toute petite, je veux être actrice d’un changement positif sur le sol de ma planète en accordant à mes univers et aux créatures qui les peuplent le pouvoir d’éveiller des consciences.
De même que la justice doit être au coeur du droit, l’art doit permettre d’éveiller en chacun de nous ce qu’il a de plus beau à offrir en partage : amour, aide, créativité, liberté de pensée, capacité d’action, protection de la nature et des valeurs saines comme le respect de la différence.
Les photographes nous rappellent souvent la beauté de la nature. Les artistes plasticiens  peuvent à leur tour créer de nouveaux êtres pour attirer l’attention du public à la nécessité de traiter les animaux et la nature avec respect et admiration.  
L’humour et la tendresse sont mes chevaux de bataille, ils me servent à créer de nouveaux univers moins sérieux mais tout aussi complexes.
 
L’homme n’est pas en opposition avec l’animal, tous deux sont compagnons de longue date et savent s’entraider. Mais l’homme a un atout de plus : il peut s’il le veut vraiment limiter la souffrance et créer de nouveaux univers de jeux. Cette capacité est aussi porteuse de devoir, celui de combattre intelligemment toute forme de cruauté et d’injustice.
L’art est une aptitude que je veux mettre au service de la cause animale et de la protection de la nature, et plus largement, du respect des différences.