Vous souvenez vous de la superbe fable « Le loup et l’agneau » de Jean de LA FONTAINE (1621-1695) ? Voici ce qu’elle narrait :
http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/jean_de_la_fontaine/le_loup_et_l_agneau.html
En voici une nouvelle version…
Le Loup et l’Agneau, famille des PluminOoz
Le Loup et l’Agneau
La raison du plus fort n’est pas toujours la meilleure
Qu’on se le dise bien fort dans les humbles demeures.
En voici l’anecdote, qu’elle serve d’antidote.
Un Mouton s’abreuvait au bord d’une rivière,
Quand un Loup en famine montra sa gueule austère.
– Comment, vile créature, oses-tu salir mon eau,
De ta patte cornue, de ton vilain museau ?!
Morigéna le rosse en se frottant la panse.
– Ne vous déplaise, mon Loup, ce chétif répondit
Voyez ma patte blanche, il n’y a point de suie.
– Tu réponds, insolent, vociféra l’ignoble
Quand ta troupe de brebis ensanglante mes vignobles ?
Il me faut me venger, te voilà bien placé !
– Mais ce sang est symbole, reprit le malicieux,
Des ravages que vous fîtes, en chasseur valeureux.
Or si vous me mangez, moi qui suis maigrelet,
Sous ma trompeuse laine, à vous croire efflanqué,
Le village tout entier vous viendra massacrer !
Laissez-moi donc la vie, que je puisse témoigner.
A ces mots, notre Loup, convaincu de la chose,
Prit un air de vainqueur, chassa son air morose.
Il s’en alla tout fier, ou du moins en eut l’air.
Le ventre tout étriqué, pestant contre le monde
Il se fit à diner un rat d’égouts immonde.
Eleanor Gabriel – mars 2018